Des instruments qui “parlent”…
Congas, atabaque, cajon, zabumba, surdo, cabaças, chocalhos, pandeiro, djembé, tamamba, maracas, berimbau, flûtes… Lajeiro emporte dans ses valises des instruments acoustiques originaires du Maranhão et en adopte d’autres issus des quatre coins du globe. Ils ont en commun une provenance identitaire primitive et forment en s’unissant un ensemble aux sonorités diversifiées.
Le kamalen'goni, qui fut utilisé par Constance Cunha jusqu'en 2018 pour conduire les percussions et soutenir le chant, est un cordophone d’Afrique de l’Ouest constitué d’une calebasse et d’un arc tenant huit cordes parallèles. L'instrument provient du Mali (concerts en collaboration avec le groupe Fakoly: piano et tambours parlants, au Festival du Théâtre des Réalités de Bamako en décembre 2002). Mais c'est au Brésil, en autodidacte, qu’elle adopte l’instrument comme accompagnateur de ce répertoire musical. Le chant se trouve soutenu par la dynamique polyrythmique résultant de la disposition parallèle des cordes naturelles de l'instrument. En unissant la diversité rythmique du Maranhão à la sonorité typique du kamalen’goni, LAJEIRO forme à l'époque un ensemble original et "primitif" au sens noble.
Le piano quant à lui apporte un lyrisme et une harmonie orchestrale, ouvrant la porte à un répertoire de compositions aux sonorités influencées par le classique et la musique brésilienne des années septante. Bien qu'unit lui aussi aux percussions, le piano une fois seul dévoile un univers qui lui est propre; plus intimiste mais aussi harmoniquement plus complexe.
À partir de 2018, le répertoire des "Chansons brésiliennes de l'Ombre" tourne sur piano acoustique, s'engageant sur la voie musicale sensible où la poésie se positionne face à l'intolérance.
En 2020, l'expérience du confinement dû à la pandémie covid 19 a ravivé le besoin d'inspiration issue de l'immersion dans les grands espaces naturels. Le livre-cd "Port d'Attache" voit le jour, mêlant peintures, poésies et piano acoustique.
Lajeiro, né « au bout du Brésil »
Le « Lajeiro », en brésilien, un affleurement de roches à la surface terreste. C’est aussi le banc de sable au milieu du fleuve, là où le courant reste présent même pendant la sécheresse; « O lugar onde a onça bebe » (« l’endroit où s’abreuve le puma »).
Dernier État du "Nordeste" ou premier État du Nord du Brésil, le Maranhão se distingue par une culture musicale populaire d’une richesse extraordinaire et par la forte présence de syncrétismes musicaux et religieux. Le duo LAJEIRO s'est constitué en 2006 à São Luís, capitale du Maranhão. Sous l’impulsion de Constance Cunha, instrumentiste et chanteuse belgo-brésilienne et du percussionniste brésilien João de Ogum, un répertoire de compositions originales prend forme.
Le répertoire de LAJEIRO est constitué de compositions acoustiques originales. Les chansons se construisent spontanément à partir d'un univers intimiste européen bientôt dynamisé par les rythmes natifs du Nordeste brésilien.
Hormis le piano, les instruments musicaux proviennent pour la plupart du Brésil et d’Afrique.
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